Travailler dans le numérique : la motivation comme unique qualification

Changement de filière, reconversion professionnelle : le numérique recrute des profils de divers horizons. Et vous l’intéressez sûrement.

Karim Aribi pour l’ECV Digital
Karim Aribi pour l’ECV Digital

    Changement de filière, reconversion professionnelle : le numérique recrute des profils de divers horizons. Et vous pouvez sans doute l’intéresser.

    Branle-bas de combat sur le front du numérique.

    Des milliers d’emplois sont à pourvoir et les demandes de professionnels augmentent de 4 % par an depuis 10 ans. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a ainsi lancé, au printemps dernier, le volet “Numérique” de son Plan d’investissement pour l’emploi. Objectif : former 10 000 personnes, en priorité des jeunes et des demandeurs d’emploi. Développement, code, cybersécurité, maintenance des matériels, analyse de données… Toutes les compétences de la filière sont concernées.

    La Grande école du numérique, créée en 2015 , participe de cette ambition et labellise des formations partout en France. « Nous comptons aujourd’hui 400 formations et avons formé 11 400 personnes en moins de deux ans », se réjouit Samia Ghozlane, directrice du réseau. Les formations durent en moyenne sept à huit mois, pour 1 400 heures de cours et un stage d’un mois minimum. Les métiers sont variés : techniques pour une part (développement Web, applis mobiles, code, administration réseaux) mais aussi des formations au marketing, ou encore à la production de contenus…

    Leurs points communs ? Elles sont gratuites, d’abord.

    Et doivent répondre à certaines exigences : « Nous veillons à ce que le public ciblé corresponde bien à nos attentes, avec une large proportion de jeunes, de demandeurs d’emplois, ainsi que de femmes, qui restent trop peu nombreuses à se tourner vers ces filières », indique Samia Ghozlane.

    Formations courtes… et emploi à la clé

    Les formations labellisées se trouvent dans des écoles connues des professionnels : Epitech, Web@cademy, les Afpa (formation professionnelle pour les adultes), le Cnam…

    Ainsi que dans des structures prestigieuses, comme les écoles d’ingénieurs Centrale Marseille ou Télécom Saint-Etienne. Pour les intégrer, « nous ne procédons à aucun test éliminatoire, précise Samia Ghozlane, mais à un entretien d’orientation et de motivation pour trouver, de manière individuelle, le meilleur cursus. »

    Pour répondre à la demande du marché, il faut sans cesse s’adapter, donc innover. Ainsi, Web Force 3, propose des formations courtes, à partir de 3 mois, pour apprendre des métiers porteurs. Jeunes et

    personnes en reconversion peuplent ses bancs. « Nous ne voyons plus les études comme un stock de connaissances acquis pour la vie, analyse Alain Assouline, son directeur. On se dirige vers des blocs de compétences que chacun pourra enrichir toute sa vie dès qu’il en a besoin. » Ce système de formations semble bien correspondre à une technologie en perpétuelle évolution. Et, selon lui, les résultats sont là… « Ce format court crée de l’engagement et une forte motivation. L’immense majorité de nos étudiants décrochent un emploi dès la fin de leur formation. »

    Pas de prérequis

    Au-delà de ces formations destinées à un public assez spécifique, les écoles spécialisées dans le Web n’exigent pas de profils précis. Tous les bacheliers sont les bienvenus en première année, dès lors qu’ils se montrent motivés et intéressés par la technologie. En 2e et 3e année, beaucoup d’étudiants qui ont un BTS ou une licence rejoignent ces écoles. Ils ont fait des études d’histoire, de psychologie, de communication… Convaincus, comme le sont les écoles, que leur compétence trouvera toujours un projet digital pour s’exprimer.

    LE CHIFFRE

    80 000 emplois

    sont à pourvoir dans les nouvelles technologies de l’information. (Source : Conseil d’orientation pour l’emploi, 2017)

    « Pas besoin de faire une école d’ingénieurs pour être développeur ! »

    Témoignage de Morgane - Développeuse Web, ancienne étudiante de Web Force 3

    Le digital est un secteur propice aux reconversions. Morgane a connu un autre début de carrière, à la télévision. « J’ai décroché un master Audiovisuel et passé plusieurs années dans le milieu. Mais impossible de trouver un vrai contrat qui m’aurait permis d’être enfin autonome : je courais de CDD en CDD, mal payés en plus, c’était l’enfer », raconte-t-elle.

    En discutant avec un ami en reconversion, elle se rend compte que le digital est peut-être à sa portée… « J’ai toujours eu de l’intérêt pour l’informatique, mais sans plus. Et puis j’ai toujours été nulle en maths et, dans mon esprit, c’était une condition importante. Mais en fait, nul besoin de passer par une école d’ingénieurs pour être développeur ! »

    Car le métier qui l’intéressait, c’était celui-ci. « Il y avait des débouchés, de meilleurs salaires que dans l’audiovisuel… Donc je me suis renseignée. »

    Elle participe à des réunions d'information et intègre Web Force 3 qui lui permet, en seulement trois mois et demi, de devenir développeur. « Nous faisons la même chose que certains BTS en deux ans, mais sans toutes ces matières autour comme le droit ou la comptabilité », explique Morgane. Dans sa classe, beaucoup de gens souhaitent, comme elle, démarrer une nouvelle carrière. Avec de beaux résultats à la clé : « J'ai obtenu mon certificat en juillet et, après les vacances, j'ai cherché du travail. J'ai eu tout de suite quatre entretiens, dont deux positifs. C'est la première fois de ma vie que je devais choisir entre deux jobs ! » Elle est aujourd'hui dans son entreprise depuis un an et ravie. Reconversion réussie.

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