Roland-Garros - « Un super plan » comme job étudiant

A Roland-Garros, c’est aussi la Quinzaine de l'emploi... comme les sportifs, chômeurs et étudiants sont sélectionnés et entraînés avant le tournoi.

Vendeur manageur boutique Jonathan Leroy Roland-Garros (XVIe), jeudi. (LP/N.M.)
Vendeur manageur boutique Jonathan Leroy Roland-Garros (XVIe), jeudi. (LP/N.M.)

    A Roland Garros, plus de 4 700 personnes sont embauchées à l’occasion des Internationaux de France de tennis. Un bon plan pour les étudiants, une belle référence sur le CV.

    Deux cents métiers sont représentés. Il y a les agents de nettoyage (250), les logisticiens (90), les employés de la restauration (250), les vendeurs des boutiques (200) ou les manageurs (60). Mais aussi les personnes qui donnent leur chèque aux joueurs ou ceux qui réalisent les statistiques des matchs.

    « La FFT contribue, en termes d’emplois directs, au quart des postes générés par le tournoi. Le reste correspond aux ressources mobilisées par nos prestataires », détaille Sandrine Sevarman, directrice des ressources humaines à la FFT. Des chômeurs ou des étudiants sont ainsi sélectionnés et formés.

    Une énorme bouffée d’oxygène en cette période très délicate pour l’emploi.

    Payés entre 9,67 € et 12 € de l’heure, tous ont des obligations de résultat.

    Les vendeurs de la boutique ont un chiffre d’affaires à réaliser et des promotions à mettre en avant, s’ils veulent obtenir une prime qui peut aller jusqu’à 200 €. Ils guettent la météo et s’adaptent. Les jours de pluie, comme hier, il faut veiller à ne pas manquer de parapluies, les jours de grand beau temps de casquettes, chapeaux et tee-shirts.

    Leurs homologues de la restauration sont tout aussi concentrés et scrutent le ciel avec appréhension pour savoir si les bouteilles d’eau ou les glaces seront demandées ou non. Le hasard n’a pas sa place. Le sport est un plaisir mais aussi (et surtout ?) un important business.

    « Sur un CV, ça fait bien »

    Jonathan Leroy, 20 ans, manageur boutique officielle

    « Je suis étudiant en seconde année à l'Istec (une école de commerce du Xe). C'est la première fois que j'occupe un poste de manageur dans une boutique officielle. L'an passé, j'étais vendeur. A Roland-Garros, il y a un univers, une atmosphère, c'est mythique. C'est prestigieux de travailler ici. Sur un CV, ça fait bien et c'est même reconnu à l'étranger. Tout le monde parle et connaît le tournoi. En plus, on m'offre la chance de pouvoir diriger une équipe de cinq personnes. C'est une chance pour un étudiant. Il faut gérer le stock, les promotions, atteindre des objectifs et s'adapter à la météo. C'est très formateur. Je suis là pour que les vendeurs soient efficaces et puissent répondre aux questions des visiteurs sur les produits. »

    « Un super plan pour les étudiants »

    Raphaële Verger, 20 ans, vendeuse à l'épicerie

    « C'est ma seconde année comme vendeuse, raconte Raphaële, étudiante en droit à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Avant j'étais au Passing, un restaurant de Roland-Garros, et désormais c'est l'épicerie. C'est un super boulot. Le cadre est agréable, il y a déjà pour moi un air de vacances et l'ambiance est excellente.

    D'ailleurs, c'est une copine qui m'a fait rentrer ici. Et moi-même cette année, j'ai conseillé à deux amies de postuler et de se joindre à moi. C'est un super plan pour les étudiants. Parfois, c'est la course avec tout le monde, mais la journée passe plus vite et travailler ainsi c'est très motivant. »

    Recrutement via interim

    Philippe Martinez, directeur général d’Adecco, réseau d’agences de travail temporaire

    ADECCO gère un énorme contingent d’intérimaires, presque un tiers des emplois, durant la quinzaine du tournoi. Philippe Martinez, son directeur général, revient sur l’enjeu de ce rendez-vous.

    Combien faites-vous travailler de personnes pendant le tournoi ?

    Nous gérons 1 500 personnes pendant Roland-Garros. Parmi elles, environ 400 sont dédiées aux boutiques. Nous les recrutons dès l'automne via des partenariats avec des écoles de commerce notamment. L'une des exigences est d'être bilingue. Le but pour nous est de les fidéliser. Pour la partie vente, par exemple, la première année, ils sont vendeurs et la seconde ils peuvent passer manageurs. Après, il y a toute la partie restauration, soit un peu plus de 300 personnes. Ils servent le grand public, les points de vente à emporter. C'est une grosse machine. Beaucoup de nos intérimaires qui travaillent dans la restauration sont heureux de venir à Roland-Garros qui leur assure un contrat de quinze jours. Enfin, il y a toute la partie nettoyage. Quelque 250 personnes s'occupent du site tous les jours.

    Quels sont les métiers que vous gérez ?

    Nous avons des métiers très divers comme les vendeurs dans les boutiques, dans la restauration, les agents de nettoyage donc mais aussi l’encadrement des ramasseurs de balles, les hôtesses, les personnes en charge de l’entretien des courts, etc. Nous avons sur place trois agences dédiées pour gérer tout ce monde pendant toute la durée du tournoi.

    Nicolas Maviel

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