Rentrée universitaire : pour ces étudiants, la fac est un vrai choix

Il n’y a jamais eu autant d’étudiants inscrits dans les universités. Selon les derniers chiffres du ministère, ils sont 1 596 200, soit une hausse de 1,8 %. Et c’est souvent un vrai choix.

Lucas attaque sa première année de master finance à Dauphine, fac où il a déjà obtenu sa licence. LP/Philippe de Poulpiquet
Lucas attaque sa première année de master finance à Dauphine, fac où il a déjà obtenu sa licence. LP/Philippe de Poulpiquet

    Les facs n’ont jamais été aussi remplies. Le nombre d’étudiants inscrits à l’université pour cette rentrée augmente de 1,8 % encore et dépasse le million et demi. Une hausse qui va encore s’accentuer dans les années à venir avec le baby-boom du début des années 2000.

    Mais si, pour certains, atterrir en faculté relève du choix par défaut, d’autres jeunes optent avec enthousiasme pour cette voie. Les images d’amphis surchargés et l’immensité de certains amphis ? Ça ne les décourage pas. Ils nous racontent pourquoi ils ont choisi de s’asseoir sur les bancs de l’université au lieu de renforcer - et ils en auraient eu la possibilité - les rangs des classes préparatoires, IUT, BTS ou écoles privées.

    Pour l’esprit

    Lola est ce qu’on appelle une élève brillante. Il y a deux ans, l’adolescente de Fresnes (Val-de-Marne) obtient son bac S après avoir sauté deux classes. « A 15 ans, je ne me voyais pas partir en prépa, explique la jeune fille, qui a opté pour une licence en sciences de la vie à La Sorbonne. Je savais que je serais moins encadrée, mais je ne voulais pas de cet esprit de compétition et de ce stress. Je me sens bien plus à l’aise dans l’ambiance de la fac. »

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    A 18 ans, Thomas s'est aussi senti tout petit parmi les centaines d'étudiants des cours magistraux de sa licence de droit à Nancy (Meurthe-et-Moselle). « Ça peut être déstabilisant, mais c'est ce que je cherchais, décrit-il. Je voulais de la liberté dans ma manière de travailler, pas d'un lycée bis avec la pression et le carcan de la prépa. Mes parents n'étaient pas d'accord, car ils ont une image de la fac remplie de rêveurs aux cheveux longs, mais je ne regrette pas mon choix. Je ne suis pas une bête à concours et j'en suis fier. »

    Pour le prix

    C'est un argument déterminant pour les étudiants les plus modestes. Dans le public, les boursiers sont exonérés des frais d'inscription. Etudiante en communication, Julie ne débourse pas un euro pour suivre les cours de sa licence. « Mes parents n'ont pas trop les moyens de me payer des études et ça les a soulagés quand je leur ai dit qu'on pouvait étudier dans ce cursus à l'université, explique la jeune Bordelaise. C'est un critère qui a pesé pour mes études supérieures. »

    Pour les autres, les frais sont en général incomparables avec une formation dans le privé. « Une école de commerce en post-bac coûte 6 000 à 10 000 euros par an. Pour mes trois années de licence à Paris-Dauphine, j’ai payé moins de 2 000 euros, décrit Lucas Chavanet, étudiant en master de la prestigieuse université de Paris-Dauphine. Forcément, le rapport qualité-prix est intéressant. »

    Pour l’emploi

    La fac peut-elle mener à tout ? Vaste débat, mais sachez qu’elle permet de traiter nos déchets radioactifs. A 24 ans, Roman Deyres vient de signer un CDI dans le centre d’Orano (ex-Areva) à La Hague (Cotentin). Quelques semaines après l’obtention d’un master pointu à l’université de Valence (Drôme). « La force de cette formation, c’est sa qualité professionnelle avec près d’un an de stage sur les deux du master. En plus, de nombreux cours sont assurés par des pros du secteur, décrit-il. On n’avait même pas encore notre diplôme que sur une promo de 50, on était 30 à avoir un contrat ou une promesse d’embauche. »

    Une qualité d’enseignement qui a convaincu Lucas Chavanet d’opter pour Dauphine. « A moins de rejoindre le top 3 des écoles de commerce françaises, je ne vois pas l’intérêt de partir d’ici, glisse-t-il. Une amie a opté pour le privé après la licence et elle est très déçue par le niveau des cours. »

    La meilleure ou la seule voie pour un métier

    Vous voulez devenir médecin ? La grande majorité doit passer par la redoutable première année fac de médecine. Avocat ? On vous conseille très fortement de vous inscrire en fac de droit. Pour certains étudiants, se tourner vers l’université est une nécessité. Ou simplement l’option la plus directe vers un emploi précis.« J’aurais pu passer par une classe prépa pour revenir ensuite vers la fac, mais c’est la voie qui m’a semblé la plus directe pour espérer intégrer un jour l’école de la magistrature », explique Louise. A 18 ans, la jeune fille a refusé une place dans le très réputé lycée parisien Janson-de-Sailly pour aller grossir les rangs de l’université Panthéon-Assas. « Certains n’ont pas compris, mais je ne voulais pas me détourner de mon objectif. Qu’il faille aller à la fac, ce n’est pas du tout grave. »

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