Les écoles du Web ont la cote... avec des débouchés très variés

Pour répondre à des besoins de personnel qualifié par les entreprises, les formations du web ont investi le marché des écoles. Elles sont nombreuses à pouvoir se vanter de taux d’employabilité records

Visuel issu d'un travail de buzz marketing des etudiants de l'IIM
Visuel issu d'un travail de buzz marketing des etudiants de l'IIM

    Internet vient de fêter ses vingt ans. Rendu accessible au public le 30 avril 1993, le web est aujourd’hui un secteur à part entière de l’économie, qui a généré ses propres métiers. D’abord acquises sur le tas, les compétences liées au Web sont devenues de vraies formations universitaires. Community manager pour l’exploitation et l’animation sur les réseaux sociaux, consultant digital pour le développement de sites et d’applications mobiles, expert webmarketing pour développer l'audience ou les ventes d'un site internet...

    Pour répondre à des besoins de personnel qualifié par les entreprises, les formations du web ont investi le marché des écoles. Elles sont nombreuses à pouvoir se vanter de taux d'employabilité records. Comme l'Institut de l'Internet et du Multimédia (IIM) Léonard de Vinci, à La Défense. Première école à avoir été créée en France -en 1995- elle vient récemment d'être classée numéro 1 en employabilité : le taux d'embauche de ses étudiants à la sortie d'école est de 100%. Idem pour l'école Hetic, à Montreuil (Seine-saint-Denis), en deuxième place dans le même palmarès. Palmarès publié sur le site du Figaro

    Avec ses 800 inscrits, l’IIM, qui offre une formation en cinq ans, dont une année préparatoire, est aussi la plus importante. Pour son directeur, Jean-Claude Heudin, la France « a une carte à jouer dans ce secteur, qui n’est même pas à la moitié de ses capacités de développement ».

    Qu’ils suivent une filière communication ou jeu vidéo, tous les étudiants de l’IIM apprennent à créer des sites Internet, des applications pour smartphones, des avatars...

    Des « Google glass », ces lunettes équipées d’Internet, aux avatars (personnages 3D), « Internet va continuer de nous accompagner au quotidien... et pendant encore longtemps, estime Jean-Claude Heudin. Le bassin d’entreprise continue de s’élargir, comme dans l’édition, par exemple, qui est en plein bouleversement avec l’e-book. Tous les managers du futur, tous domaines confondus, auront besoin d’une formation numérique. » Pour suivre leurs cinq années à La Défense, les étudiants doivent débourser 14000 € à 23000 € de frais de scolarité.

    Un effort conséquent que le fondateur de Free ne demandera pas à ses futurs étudiants : comme pour l'Internet, Xavier Niel offrira dès la rentrée prochaine un cursus en trois ans entièrement gratuit dans son « École 42 », installée à Paris (XVIIe). Son slogan : « born To code » (NDLR : né pour coder).

    Retrouvez les autres écoles du Web et du Numérique dans notre annuaire d'écoles

    "J’aurai peut-être un emploi avant ma sortie"

    TÉMOIGNAGE - Claire, étudiante à l’institut de l’Internet, à La Défense

    Ongles orange fluorescent, Claire, 20 ans, feuillette les manuels Web de la bibliothèque de l’institut de l’Internet et du Multimedia : PhP, Java, ASP.net... Du grec, pour le commun des mortels.

    Des codes Internet limpides, pour cette jeune étudiante en Web qui n'est ni geek, ni passionnée d'informatique. Claire est simplement une « native numérique », c'est-à-dire une personne qui baigne dans le digital depuis toujours. Pour elle, le Web est un outil indispensable à sa future carrière de directrice de communication. Elle est convaincue qu'il lui permettra de décrocher un emploi plus vite que les autres. « J'aurai peut-être un emploi avant ma sortie de l'école ! lance-t-elle avec conviction. J'ai des exemples autour de moi qui me prouvent que c'est possible. Ma sœur, qui est en 2e année à l'institut, crée déjà des logos pour des sociétés. Un autre ami a déjà lancé sa boîte de personnalisation de coques pour iPhone. Il pense même à interrompre ses études pour s'y consacrer...» A l'IIM, Claire apprend donc à être « chef de projet multimédia » ou « manager de la communication numérique ». De vieux métiers qui ont subi des transformations et qui sans le Web , insiste Claire, « ne valent plus rien. »

    Référencement, réseaux sociaux, vidéos, flashmobs, sites Internet, applications pour smartphones et tablettes numériques...

    Claire espère maîtriser toutes les techniques du moment à la sortie d’école. Mais elle angoisse : « Le Web va très vite et ma connaissance peut vite devenir obsolète... alors on est toujours à l’affût des nouvelles technologies. La concurrence, ce sont les petits nouveaux qui sortiront de l’école cinq ans après moi et qui maîtriseront tous les nouveaux outils ».

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    Amel Brahmi

    Article issu du Parisien du 5 juin 2013

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