La 4ème édition du classement EPI de l’institut EF classe 63 pays selon son niveau de compétence en anglais. Cette année, de nouveaux pays font leur apparition, mais aussi de nouvelles données par sexe, âge et région permettent de mieux appréhender les niveaux de chaque pays. Plus de 750 000 adultes ont participé aux tests d’anglais en 2013 pour ce grand classement à l’échelle mondiale.
La France était déjà dernière du classement européen selon le niveau d'anglais
L’enquête de l’organisme EF révèle cette année que le niveau d’anglais des adultes varie selon leur sexe. Les Françaises se débrouillent en effet un peu mieux en anglais que leurs collègues masculins. Elles comptabilisent près de 2 points de plus. Cette tendance se confirme également au niveau européen mais aussi dans le reste du monde. Chapeau mesdames.
Le niveau d'anglais pour les femmes / hommes selon la zone géographique
La France dernière nation d'Europe malgré une timide progression du niveau
La France progresse de deux points depuis l'an dernier et se classe maintenant parmi les pays ayant une maitrise de l'anglais dite moyenne. Placée 29e sur 63 avec seulement 52,69 points, l'hexagone fait tout de même mieux que l'an dernier, où il se plaçait 35e sur 60 parmi les pays à la faible maitrise. Pourtant la France ne progresse pas à moyen terme. Depuis la première édition de ce classement en 2007, elle a perdu 0,47 points. Elle fait toujours figure de lanterne rouge européenne en se plaçant bonne dernière parmi les pays de l'Union Européenne.
Des disparités régionales
Autre nouveauté, le classement détaille cette année les niveaux de chaque pays en fonction de ses régions. Si la plupart des régions françaises sont qualifiées de maîtrise moyenne, certaines se distinguent encore plus par leur faible niveau. Il s'agit de la Basse Normandie, de la région PACA, de la Franche Comté, et du Poitou Charentes. L'Ile de France détient de son côté la première marche française devant l'Alsace. La région frontalière est particulièrement douée en langues, la pratique de l'allemand y est également très répandue.
Côté villes, Paris reste en première position, mais le niveau d’anglais des habitants de la ville lumière reste pourtant inférieur à la plupart des résidents des autres capitales européennes
. Lille se place juste derrière Paris et devance de plusieurs points Toulouse et Lyon. La capitale des Flandres se classe à plus de 6 points de Marseille ou de Nice.
Il n’y a pas d’âge limite pour progresser
Face à un tel classement, force est de constater que les différents pays adoptent des approches diverses face à l’enseignement de l’anglais. Les ministères de l’éducation sont partagés sur les différentes méthodes d’apprentissage, les parents investissent dans les cours de soutien scolaire et les jeunes diplômés s’exilent à l’étranger. Le niveau global des Français en anglais reste assez médiocre, mais les possibilités qu’ils leur sont offertes aujourd’hui pour améliorer leurs compétences linguistiques n’ont jamais été aussi grandes.
Les jeunes Français de 18 à 24 ans sont meilleurs que la moyenne des 63 pays interrogés. Mais l’enquête de EF montre aussi qu’il n’y a pas d’âge limite pour apprendre l’anglais.
Si les Français ont l’impression de ne pas pouvoir progresser, les professionnels du secteur, soulignent qu’il n’est jamais trop tard pour progresser en langue. Pour Diane Bordes, co-fondatrice de l’organisme de séjours linguistiques Voyage-Langue, «le niveau des Français est surtout problématique à l’oral, cela est notamment dû à la méthode d’enseignement des langues en France, qui privilégie l’expression écrite.» Mais l’apprentissage de l’anglais en France, très souvent critiqué, n’a pas que des mauvais cotés. «Nous constatons que les Français, en immersion totale, ont une marge de progression plus rapide que beaucoup d’autres, grâce à des bases grammaticales solides» explique Diane Bordes.
Vidéo de présentation de l'étude EF
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