Enseignement Face à l’échec du système d’orientation des étudiants — 87 000 bacheliers sont sans affectation —, le gouvernement veut mettre en place des critères d’entrée à la fac. Mais les critiques pleuvent.
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Propos recueillis par margaux dussaud
Margaux S.
25 ans, assistante d’éducation
Mont-de-marsan (40)
Non. Il y a trop de risques d’être déçu, surtout quand il faut avoir fait un bac très spécialisé pour certaines filières. Par exemple en licence art appliqué, il faut avoir un bac pro bien précis alors que l’on peut être doué dans cette discipline sans avoir ce diplôme. Et puis, plus de sélection ne veut pas dire plus de places.
Alain L.
65 ans, courtier
Croissy-sur-seine (78)
Non. La sélection, il faut la faire avant. Il faudrait qu’on conseille mieux les lycéens sur le choix de leur orientation pour qu’ils aient une idée réaliste de ce qui est à leur portée. Ce n’est pas la peine de vouloir être vétérinaire, comme beaucoup de jeunes à l’entrée du collège, si on n’est pas bon en sciences. C’est la sélection naturelle !
Sydney R.
16 ans, lycéen
Paris (8e)
Oui et non. L’année prochaine je serai moi-même concerné. La sélection peut résoudre le problème de places en fac. Ne seront admis que ceux qui ont le bon dossier pour réussir et donc, il y aura moins de gens qui postuleront. Mais que faire de ceux qui ont un parcours atypique ? Ce sont eux qui resteront sur le carreau.
Françoise S.
51 ans, gérante
Saint-briac-sur-mer (35)
Oui, à condition de créer plus de places pour permettre à tout le monde d’étudier. Il faut faire plus de sélection pour donner un meilleur choix aux élèves. On éviterait les orientations par défaut. Et surtout, il faut se débarrasser d’APB, la sélection ne doit pas être faite par un algorithme, elle doit observer la personnalité des élèves.
Thomas H.
37 ans, chef de projet
Suresnes (92)
Oui. La sélection permet d’éviter les mauvais choix d’orientation et les décrochages en cours d’année. Trop d’étudiants vont dans une filière par défaut, pour voir comment ça se passe, mais ils ne sont pas à leur place. En revanche, on ne doit pas les livrer à eux-mêmes, il faut les aider à mieux choisir leur filière.
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