Concours d'écoles : exemples de prix et gratuité pour les boursiers

Très chers concours : Quelques exemples de prix de grands concours, le ministère met l’accent sur les bourses. Les inégalités ne baissent pas dans les cursus privés et qu’elles ont même tendance à s’accroître.

Concours d'écoles : exemples de prix et gratuité pour les boursiers

    Très chers concours ! Quelques exemples de prix de grands concours, le ministère lui met l’accent sur les bourses.

    Exemple de prix des concours

    Rares sont les établissements pour lesquels les concours sont gratuits, à part l’ENS (Ecole normale supérieure) ou l’Ecole navale de Brest. Seuls les élèves boursiers (les revenus de la famille ne devant pas excéder 33 100 € par an) sont exemptés des frais ou bénéficient de réductions. Voici quelques tarifs pour cette année ( Inscription gratuite pour les boursiers si rien n’est indiqué) :

    ÉCOLES DE COMMERCE.

    Ecricome : 410 € (pour 3 écoles) ; Audencia grande école : 150 €. ESC Dijon Bourgogne : 50 €. Essec : 155 € ; HEC : 155 €

    ÉCOLES D’INGÉNIEURS.

    Ecole polytechnique : 90 € ; concours commun Mines Ponts : 265 € ; Centrale Lyon : 95 €.

    SCIENCES HUMAINES.

    Sciences-po Paris : 140 €. IEP (concours commun aux instituts d’études politiques d’Aix, Grand Paris/Ouest, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse) : 180 € (60 € pour les boursiers) ; Ecole supérieure de journalisme de Lille : 250 € (50 € pour les boursiers).

    ÉCOLES D’ART.

    Supinfocom : 90 € (y compris pour les boursiers). Ecole nationale supérieure d’art de Limoges : 36 € (19 € pour les boursiers)

    Le ministère met l’accent sur les bourses

    Les prix des inscriptions aux concours sont-ils un élément discriminant de plus entre les élèves issus de milieux modestes et des classes moyennes et les plus argentés ? S'il n'existe pas d'étude portant précisément sur cette question, la sociologue Marie Duru-Bellat, spécialiste des sciences de l'éducation, estime que « ce phénomène peut jouer à la marge. Il est difficile d'isoler ce mécanisme de tous les autres éléments qui le précèdent dans le parcours d'un élève, explique-t-elle. Ce qui est certain, c'est que les inégalités ne baissent pas dans les cursus privés et qu'elles ont même tendance à s'accroître. »

    Laissée de côté par les syndicats d’étudiants, qui préfèrent porter le fer et leurs efforts sur les études publiques, la question de l’accès aux écoles « n’est pas du ressort », non plus, du ministère de l’Enseignement supérieur. Celui-ci n’a aucun pouvoir sur les institutions privées, mis à part celui de valoriser les initiatives destinées à construire un ascenseur social pour des populations jusqu’ici éloignées des diplômes ultra valorisés.

    Un nouvel échelon 0

    - Plusieurs écoles de commerce, par exemple, développent les « concours passerelles » accessibles après un IUT ou une licence professionnelle et dont les frais d’inscription sont moins élevés. L’augmentation du nombre d’élèves boursiers profite aussi aux étudiants les moins aisés. Depuis septembre, le ministère a créé, outre une augmentation des aides pour les plus pauvres, un nouvel échelon 0 qui donne à

    52 600 élèves supplémentaires des classes moyennes l’accès à la gratuité des concours. Au total, l’enseignement supérieur comptabilise aujourd’hui 644 310 boursiers

    , toutes filières confondues. Et ils sont, pratiquement dans toutes les écoles, dispensés des frais liés aux concours.

    Christel Brigaudeau et Maud Jardin

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    Montpellier Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Montpellier
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille
    Audencia Business School
    Economie / Finance / Banque / Comptabilité
    Nantes